Un nain, un gobelin, et un avatar sont dans une caverne

2 minute read

Je prépare un petit scénario de jeu de rôle en ce moment pour des amis, on devrait le jouer le week-end du 15-17 juillet, autant que je commence là dessus ça peut me donner des idées en plus.

Les sons de la mine résonnaient à travers la caverne comme une poésie, un chant, doux et profond, repris de part et d’autre comme si les tunnels et les grands halls se parlaient. On entendait le craquement des roches sous les pioches, le crissement strident et lointain de roues et de rails d’acier. On sentait les les vapeurs des forges et les fumets de festins que l’ont prépare qui se mélangent dans les longues cheminées qui parcourent les murs et disparaissent hors de la ville. On voyait les lumière innombrables, torches, bougies et brasiers véritables mais qui survivaient à la faiblesse de l’air et à la rareté du combustible par les incantations d’une vielle magie, secrète et discrète qui se passait de génération en génération depuis les plus antiques et vénérables nains aux jeunes Kûns, prêtres ou sorciers de la communauté.

La petite compagnie était éblouie par une majestée qu’aucun n’avait connu sur le monde de la surface, où on ne trouvait plus que des hammeaux isolés entre deux ruines d’une tour abandonnée, un château détruit où les murs immémoriaux de villes hantées dont personne ne pouvait plus s’approcher que par un regard fugitif, de peur que les spectres d’antan le remarque.


– Aï étrangers, z’avions point vu les vot’ dans l’chez nous depuis bin’ loin. N’ayez point peur cara moi, Uri Descourses j’allions vous accueillir comme promis.
– Est-ce donc cela une ville naine Uri ? C’est incroyable. Commença A en apercevant plusieurs autres nains qui discutaient quelques pas devant eux, qui s’écartèrent sur leur passage tout en leur jetant des coups d’oeil intrigués.

L’épais petit homme croisa son regard en se tournant furtivement vers lui quelques instants. Dans ses yeux bleus, une impénétrable expression, un mélange entre de la malice et une responsabilité infinie qui disparaissait presque derrière ses épais sourcils et de manière générale, sa pilosité facile généreuse ébène.


– Point poser de questions si indiscrète jeunot. Les secrets que z’avions depuis nos ancêtres pourrions ou ne pourrions point parler de villes ou de simp’ caves dans l’sol. Quelqu’ soyez la réponse, n’allions point dire oui, n’allions point dire non, n’allions point non plus dire si y’avons d’quoi vous la donniez. Car quesqu’un secret si n’avions point le moyen d’le nier ?
– Oh je comprend. Fît A en prenant son menton imberbe dans ses mains. Le seul moyen de cacher vos secrets est de ne pas dire si vous savez ou pas quelque chose, car si vous répondiez je pourrai déduire des choses de vos réponses négative ou de votre absence de réponse…

Le nain sourit en ouvrant une porte de bois massive, gondé d’acier et plaquées de reliefs reproduisant des habitants de l’endroit festoyant. Il l’ouvrit comme si elle était faite d’une simple feuille de parchemin. Derrière un hall ovale, plein de vie, de nains barbus, de naines barbues, debout sur le sol, sur les chaises, sur les tables. Et devant le mur opposé, un trône de pierre, simple mais imposant, sur lequel un nain encore plus beau et mieux paré que les autres les regarda.