Trois premiers pas

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La colonisation de la planète blanche “Choix IV”, surnommée d’un nom propre affectueux “Tigres” (prononcé tigresse, mais la moitié des colons préféraient tigre, et cela faisait des débats animés sous les dômes), était la 4ème planète en orbite autour de son étoile jaune et stable Choix, à peine moins massive que le soleil terrien.

Tigres était positionnée au niveau de la bordure éloignée de la zone d’habitabilité de l’étoile, recevant juste assez d’énergie de l’étoile pour ne pas devenir une gigantesque boule de glace inhabitable. Pourtant, cela ressemblait beaucoup à ce qu’elle aurait pu être: hormis son équateur qui ressemblait depuis l’espace à un gigantesque fleuve tranquille, tout le reste de la surface était couvert de neige presque toute l’année, avec des températures moyennes autour de 2°C. Mais c’était probablement le seul reproche qu’on pouvait lui faire. La planète disposait de deux lunes, Pollen une lune massive qui participait à l’équilibre planétaire, notamment à la conservation d’eau liquide à la surface de Tigres; et il y avait aussi Guepine une minuscule lune de quelques dizaines de kilomètres de rayon, qui filait dans le ciel à toute allure.

L’eau liquide était le premier facteur qui expliquait le choix de Tigres: non seulement elle était abondante, que ça soit à l’équateur ou dans des mers cachées sous la glace ou souterraines, mais il y avait un véritable cycle de l’eau déjà présent, avec des nuages épais, des pluies, et un ruissellement. La planète, à peine plus massive que la terre et à peine plus volumineuse, d’une masse de 1.05 terre, était vocaniquement active également, et les ingénieur de la terraformation prévoyait d’exploiter cela pour augmenter légèrement la température de manière régionale sur les deux prochains siècles autour de la zone habitable choisie juste au dessus de l’équateur.

Il n’y eu d’ailleurs aucune surprise, même si cela excita tout le monde, quand on fit les premiers relevés de l’eau et qu’on détermina qu’il existait de la vie à l’état microbienne sur la surface de la planète. La merveille de la découverte d’un nouveau monde fit totalement oublier à Moodie ses propres doutes sur les raisons de cette mission.